De la fouille au laboratoire. L'archéologie : une science à la rencontre du passé
Cette exposition, qui s'est déroulée dans le hall du Conseil Régional du Nord-Pas de Calais, présente les disciplines scientifiques auxquelles l’archélogie a le plus recours aujourd’hui et qui lui permettent d’avancer toujours plus loin et toujours plus précisément dans la connaissance des sociétés du passé. Nous sommes loin des archéologues du XIXe siècle et des chasseurs de trésor…
Archéologie a une étymologie claire - « archaion », le passé, « logos », le discours raisonné, la science : l’archéologie est une science du passé. Quelle différence avec l’histoire ? Les sources utilisées. L’historien travaille essentiellement sur les écrits du passé quand l’archéologue se penche sur les vestiges matériels - murs, objets fabriqués, etc. Ces sources matérielles sont enfouies dans la terre ou sous l’eau et leur exhumation comme leur exploitation demandent des méthodes et un savoir particuliers. Les sources écrites, parfois peu faciles d’accès, restent malgré tout consultables sans limite, dans le temps ni dans le nombre de lecteurs. Les vestiges matériels, eux, sont en partie détruits au fur et à mesure que l’on avance vers les niveaux les plus anciens. Restent les notes, les dessins de relevé et ce qui a pu être prélevé de ces différents niveaux…
Tous les vestiges (graines, os, pollens, charbons…) sont sources historiques : ils fournissent des connaissances sur les sociétés anciennes. Ils peuvent révéler bien des informations sur le mode de vie des hommes du passé. Les premières recherches archéologiques cherchaient l’anecdotique, le rare, l’exceptionnel ; seuls les objets jugés beaux pouvaient être étudiés attententivement. Aujourd’hui, la datation radiocarbone, la dendrochronologie, les études archéozoologiques et anthropologiques comme les disciplines de l’archéobotanique donnent à tous les vestiges, même les plus modestes, le statut de source pour l’étude du passé.