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Nécropoles et rites funéraires en Egypte. Evolution des pratiques sur un site du Delta occidental

18h
Conférence/Débat

Conférence de Sylvain Dhennin, membre scientifique de l'Institut Français d'Archéologie Orientale au Caire et du laboratoire CNRS Halma-Ipel (UMR 8164 - Lille 3).

La mort constitue une rupture face à laquelle les anciens Egyptiens ont cherché de nombreuses réponses. Par le traitement du corps défunt et l’extrême ritualisation de l’inhumation, ils ont fait de la mort un voyage, débutant par le passage du monde des vivants à celui de l’au-delà et pour lequel le défunt devait être protégé, préparé, équipé.
Les pratiques universellement célèbres de la momification, le Livre des Morts, l’ouverture de la bouche sont des rituels aujourd’hui bien connus, dont les élites de la société nous ont laissé de nombreuses traces, au premier rang desquelles les tombes royales du Nouvel Empire (Toutankhamon, Séthi Ier, Ramsès II, etc.). Néanmoins, les trois millénaires d’histoire pharaonique recouvrent une grande variété de pratiques, qui se sont modifiées avec le temps, selon les lieux et selon la richesse des défunts.
La nécropole de Kôm Abou Billou est située dans le Delta, à 80km au nord-ouest du Caire, sur la route reliant les anciennes capitales de Memphis et d’Alexandrie. Cet immense cimetière a accueilli successivement les sépultures des habitants de la ville pharaonique de Mefkat et de la ville gréco-romaine de Térénouthis, depuis l’Ancien Empire jusqu’à la fin de l’époque romaine. Ce site constitue un témoin exceptionnel du mode de vie et d’inhumation des habitants d’une métropole provinciale entre l’Ancien Empire et les derniers Empereurs romains. Son étude permet de sortir de l’ombre la part méconnue de l’histoire des pratiques funéraires dans le Delta occidental.